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Roadtrip Côte-Nord

Billet 108

C'est un départ

Nous sommes partis dimanche matin avec la possibilité d’avoir de la pluie tout au long de la route. Plutôt que de prendre la 40, nous optons pour le Chemin du Roi qui longe le fleuve Saint-Laurent.
En passant à Sainte-Anne-de-Beaupré, l’idée nous a effleuré de s’arrêter pour la nuit en face de la Basilique Ste-Anne sur leur site ré-ouvert.
Il est tôt pour arrêter et sur l’application ioverlander, Chantal a trouvé un emplacement pour la nuit à la halte routière des Éboulements.
La halte est située au tiers de la grande côte menant au traversier pour l’Isle-aux-Coudres.
Ce fut un arrêt dodo super avec vue sur le fleuve et une partie de l’Isle-aux-Coudres. Nous pensions que ce serait peut-être bruylant à cause de la proximité de la côte. Mais non, ce fut une nuit paisible

La route des baleines

Notre objectif aujourd'hui est de se rendre à Baie-Comeau par la route 138.
Wow! Ce fut une belle découverte que cette ville. De plus, elle offre trois possibilités de boondocking dans la ville.
Nous choisissons le parc des Pionniers face au fleuve et près du port. Un endroit de verdure magnifique et qui accepte les petits véhicules récréatifs pour une nuit.

Dodo pour la nuit en pleine ville.


vue du fleuve StLaurent dans le parc des Pionniers
Vue sur le fleuve St. Laurent

Une des sept sculptures du parc


L'église Sainte-Amélie que l'on aperçoit en arrière plan est ornée de fresques et de vitraux réalisés par Guido Nincheri.

Située à 5 minutes du parc des Pionniers. Malheureusement,  nous n'avons pu y accéder parce que...


Nous nous sommes promenés dans la ville, ce qui nous a permis de découvrir  un beau centre-ville, quelques lieux à visiter mais fermés à cause de la Covid.
Petite promenade en soirée sur la rue Champlain qui fait face au fleuve et la rue Laval. Ce sont les deux plus vieilles rues domiciliaires de Baie-Comeau, là ou Brian Mulroney a passé sa jeunesse.

Route 389

Avant de continuer sur la route 138, ``petit`` détour vers Manic 5 et Fermont sur la  route 389.

Une belle route parfois droite comme une flèche, souvent sinueuse et vertigineuse.
Au km 214, nous sommes devant le barrage Daniel-Johnson. C'est le plus grand barrage à voûtes multiples et à contreforts au monde. C'est un véritable témoin du génie québécois.





Cette année, Covid 19 oblige: la visite des installations est faite sur réservation seulement et il n'y a que 8 personnes par autobus. Par contre, une présentation vidéo de 28 minutes et la visite du musée avec animateur sont possibles. 


Maquette des installations durant la construction dans les années 1960


Nous passerons la nuit dans le stationnement du centre d'interprétation d'H.Q. avant de poursuivre vers les Monts Groulx.




Aujourd'hui, c'est jour de randonnée au Mont Harfang qui fait partie des 100 sommets des Monts Groulx. Pendant 2.75 heures nous allons monter à travers une épaisse forêt d'épinettes sous une chaleur intense et les mouches noires. La récompense en-haut est d'avoir une vue magnifique sur l'astroblème de Manicouagan, gigantesque cicatrice terrestre vieille de 214 millions d'années et qui forme aujourd'hui le bassin de Manic 5 sur 200 km.


Vue du sommet du mont Harfang sur le bassin Manicouagan


Je suis prêt

Une belle nature sur 4 kilomètres

Finalement pas trop de mouches mais de la chaleur


Pont artisanal sur le sentier


Ce soir, nous couchons à la station Uapishka, sur la berge du cratère Manicouagan.

En principe, nous avions une réservation pour la visite de la centrale Manic 5 le lendemain. Mais se retrouver ici dans un univers nordique où règne la paix de la nature avec les Monts Groulx d'un côté et le cratère Manicouagan de l'autre. La décision a été facile à prendre: on reste.
Cela va permettre à Chantal de faire du kayak sur le bassin Manic 5 et moi de me reposer de la randonnée d'hier de 9 kilomètres aller-retour.

Cette nuit, la fournaise est partie. Il  fait 6 degrés et il y a encore de la neige sur les Monts Groulx.


Hé oui, de la neige en juillet sur les Monts Groulx


Nous sommes à 230 km environ de Fermont, la dernière ville d'importance au nord du Québec sur la route 389. On nous avertit qu'il y a beaucoup de construction sur la route et que les derniers 67 kms sont en gravel. 

On laisse ici, à la station Uapishka, la roulotte et en route pour le bout de la route 389. À première vue ça ne semble pas très emballant. Allons voir par nous-mêmes. 
Premier arrêt curiosité: Gagnon, ancienne ville minière établie en 1960 puis ensevelie sous le sable quand la mine a fermé en 1985. Il n'y reste que des bouts de trottoirs.

Puis, Fire Lake, une mine à ciel ouvert en activité. C'est à partir d'ici sur 67 km que nous roulons sur de la gravel. La route est en bon état: on roule à 70 km sans problème. C'est une route qui croise la ligne de chemin de fer 11 fois


Finalement, Fermont une ville minière de 2417 habitants. Ce camion d'une capacité de 200 tonnes trône fièrement à l'entrée de la ville. 
La grande curiosité de la ville est son mur écran long de 1.3 km. qui protège du vent du Nord. Il forme un centre-ville de 344 logements avec services et activités (épicerie, bibliothèque, école, centre sportif, quincaillerie etc). 




Sur la route du retour vers notre camp de base, la pluie torrentielle avec éclairs nous accompagne et la température chute à 13 degrés. Quelques minutes après notre arrivée, la nature nous offre ce beau spectacle.
                            
Après trois jours sur le bord du bassin Manicouagan, il est temps de reprendre notre chemin vers  la route des baleines où

plusieurs découvertes nous attendent.



C'est le signe du départ